RDC: clôture de l'évaluation externe conjointe des capacités du RSI 2005 à Kinshasa. Le pays se projette dans l'établissement et la mise en oeuvre du Plan national pour la sécurité sanitaire
KINSHASA, 16 MARS 2018. Le ministre de la Santé Publique de la RDC, Dr Oly Ilunga Kalenga a clôturé vendredi les travaux d'évaluation externe conjointe (EEC) de la mise en œuvre des capacités du Règlement Sanitaire International (RSI 2005) après cinq jours des discussions intenses. C'était en présence du Ministre de l'environnement, du Représentant de l'OMS en République Démocratique du Congo, de l'équipe d'évaluateurs externes indépendants et des experts nationaux multidisciplinaires et multisectoriels.
Ces travaux ont servi à fixer le rythme de travail dans les semaines et mois à venir ainsi que les recommandations formulées, pour permettre au Programme national de l'hygiène aux frontières (PNHF) de mettre au point un plan intégré multisectoriel et multidisciplinaire assorti d’une feuille de route visant le renforcement de la mise en œuvre du RSI. "Ce plan va constituer un document de plaidoyer en vue de la mobilisation des ressources nécessaires tant auprès du gouvernement de la RDC que de ses partenaires ", a déclaré le Ministre de la Santé Publique.
C'est donc à travers l'outil d'évaluation externe conjointe (EEC) que la RDC a pu évaluer, de manière indépendante, ses capacités à prévenir, à détecter et à répondre rapidement aux menaces de santé publique, en tenant compte de l'approche 'une seule santé.'
Le Représentant de l'OMS en RDC, le Dr Allarangar Yokouidé, s'est réjoui de "l’ambiance qui a prévalu tout au long de ces discussions, une ambiance faite d’introspection, de compréhension, d’ouverture et d’engagement, dans l’examen des documents tant en plénière que lors des échanges bilatéraux, afin de trouver un consensus notamment sur les scores et les actions prioritaires à recommander."
Dans le même temps, "l’OMS va appuyer l’organisation dès lundi 19 et mardi 20 mars 2018 d’une session d’orientation de deux jours, pour capitaliser les conclusions et recommandations auxquelles nous sommes parvenues," a annoncé le Dr Allarangar.
Pour sa part, le Dr Ali Ahmed Yahaya, chef de l'équipe internationale, a mis en avant, conformément aux présentations effectuées par les experts nationaux, les atouts dont disposait la République Démocratique du Congo, en termes d'expertises et d'expériences régionales pour la gestion des fièvres hémorragiques virales, dans la mise à l'échelle de la stratégie intégrée de la surveillance des maladies et riposte, incluant "les bonnes pratiques dans le maintien du programme de formation en épidémiologie d'intervention et gestion de laboratoire."
La RDC "possède d'autres acquis tels que la création d'un nouveau centre des opérations d'urgence déjà opérationnel," a souligné le Dr Yahaya, qui loue cette capacité du pays à disposer également d'un laboratoire mobile pour la riposte à la maladie à virus Ebola et d'autres fièvres hémorragiques, ainsi que l'opérationnalisation du Centre Régional Nucléaire de Kinshasa (CRNK), en plus d'un progrès considérable dans la communication au public sur les risques dans la quasi-totalité des zones" du pays.